ANGST ESSEN SEELE AUF
(La peur dévore l’âme)
de Rainer Werner Fassbinder
Le 27 février à 19h30
En télétransmission directe de Berlin, au théâtre du Chapeau Rouge
En allemand, surtitré en français
IL GIOCO DELLE PARTI
(Le Jeu des rôles)
de Luigi Pirandello
Le 3 mars à 19h30
en télétransmission directe de Milan, au théâtre au Chapeau Rouge
En Italien, surtitré en français
SLAVE ISLAND
(L’Île des Esclaves)
de Marivaux (adapté par Catherine Clive et Helen Landau)
Le 6 mars à 19h30
en directe au théâtre de l’Archipel à Avignon, 25 bis Rue du rempart de l’Oulle, transmis en directe à Berlin et à Milan
En anglais surtitré en français,
· ANGST ESSEN SEELE AUF
(La peur dévore l’âme) de Rainer Werner Fassbinder
·
En télétransmission directe de Berlin. En allemand, surtitré en français
“Plus jamais ça, c’est maintenant”
L’adaptation théâtrale du film éponyme de Rainer Werner Fassbinder Angst essen Seele auf (La peur dévore l’âme) sert de point de départ de cette création.
Ce mélodrame allemand, qui se déroule dans la ville de Munich, raconte une liaison qui a fait scandale en Allemagne dans les années soixante-dix. Cinquante ans plus tard, avec l’essor de l’AfD (Alternative für Deutschland) – la Partie d’extrême droite allemand, cette situation pourrait se répéter…
Elle : d’une soixantaine d’années, une veuve d’origine allemande.
Lui : plus jeune qu’elle de 20 ans, un Marocain qui parle un allemand médiocre.
Emmi et Ali. Même avant leur mariage, les enfants, les collègues, les vendeurs et les voisins éprouvent un fort ressentiment à l’égard de leur relation : colère, haine, insultes. Le couple doit faire face à de nombreux défis auxquels les Allemands, qui n’ont pas un antécédent migratoire, ne connaissent pas.
Le texte est une adaptation de la version originale à laquelle ont été ajoutées des ruptures illusoires et des références à la situation actuelle.
La metteuse en scène a choisi de monter la pièce avec des actrices qui sont des travailleuses migrantes et qui sont originaires de différents pays, tels que le Chili, l’Espagne, le Maroc, les États-Unis, l’Autriche, etc. Elle a ainsi trouvé le moyen d’aborder le sujet de la migration de la main-d’œuvre dans les années soixante-dix et a exploré comment la société a changé depuis cette période.
Découvrez le teaser du spectacle ici: https://youtu.be/TvB-dtR6EYs
Mise en scène : Monika Dobrowlańska (www.monikadobrowlanska.com)
Avec : Helmuth Höger, Elena Louro, Alex Lee, Julia Vandehof, Maik Dehnelt, Rim Mekkaoui
Production : multicultral city e.V., Berlin (www.multiculturalcity.eu)
Vidéo : Yukihiro Ikutani
Droits de représentation : Verlag der Autoren GmbH & Co KG
La représentation sera suivie par un moment d’échange en directe avec l’équipe artistique du multiculturel city (la traduction de l’échange sera assurée par l’université d’Uln)
IL GIOCO DELLE PARTI
(Le jeu des rôles) de Luigi Pirandello
En streaming directe du théâtre Pacta de Milan à Avignon et Berlin. En italien, surtitré en français
En 1918, Pirandello écrit Il giuoco delle parti (Le jeu des rôles) : l’histoire s’articule autour d’un triangle amoureux entre Leone Gala, Silia, sa femme, et Guido Venanzi, l’amant de Silia.
Leone, un philosophe détaché et rationnel, accepte avec une indifférence apparente l’infidélité de sa femme Silia. Les deux partagent le même appartement, mais visent séparément, dans une sorte de jeu de rôle. Silia, mécontente de l’indifférence de Leone et désireuse d’avoir plus de liberté, complote avec son amant pour se débarrasser de son mari Leone. Cependant, Leone devine les intentions des amants et, grâce à d’habiles manipulations, il réussit à bouleverser le cours du jeu.
LEONE: (…) Alors, c’est comme si, tu ne sais pas d’où, t’arrivait un œuf frais tout d’un coup…
GUIDO: Un œuf frais ?
LEONE: Un œuf frais.(…)
Si tu n’es pas prêt à l’agripper, tu vas te laisser frapper ou tu vas le laisser tomber.
Dans l’un ou l’autre cas, il s’écrasera devant ou sur vous.
Si tu es prêt, tu le prends, tu le perces et tu le bois.
Qu’est-ce qui reste dans ta main ?
GUIDO: La coquille vide.
La vie, qui ne se laisse brider sous aucune forme, est moqueuse : même si nous réussissons à la prendre en main, elle se présente comme une coquille inerte, comme celle d’un œuf vidé de son contenu, que nous ne pouvons qu’écraser et jeter. Il n’y a pas de gagnants dans le jeu des rôles, seulement l’amertume d’une condition partagée : la sérénité résignée de Leone Gala.
Son petit-déjeuner en solitaire à la fin du drame scelle, avec une ironie cruelle et insistante, le dénouement existentiel commun : un destin auquel on ne peut échapper.
Dramaturgie et mise en scène : Paolo Bignamini
Distribution : Riccardo Magherini, Annig Raimondi, Alessandro Pazzi
Costumes : Nir Lagziel
Lumière : Fulvio Michelazzi
Assistant à la mise en scène : Davide Mariani
Production : PACTA dei Teatri
En Italien, surtitré en Francais
La représentation sera suivie par un moment d’échange en directe avec l’équipe artistique du théâtre PACTA, (la traduction de l’échange sera assurée par l’université d’Uln)
Retransmission française
Théâtre Au Chapeau Rouge
SLAVE ISLAND (L’Île des Esclaves )
De Marivaux
En anglais surtitré en français
L’Île des Esclaves, la comédie de Marivaux sur l’échange de vêtements et de rôles
entre maîtres et esclaves, a connu un grand succès à sa création à la Comédie-Italienne de Paris.
Cette nouvelle création scintillante, réalisée par des étudiants d’Avignon Université, est réimaginée dans le contexte du monde d’aujourd’hui, où le thème de l’abus de pouvoir continue de résonner. Dans cette version, un des maitres est issu du monde politique, l’autre est une figure médiatique, leurs pauvres assistants doivent se plier à leurs moindres exigences tout en subissant d’horribles insultes, voire des agressions.
Le texte est tiré d’une adaptation de 1761 par la comédienne Catherine Clive, « l’une des actrices les plus brillantes et les plus exubérantes» du XVIIIe siècle. Restant largement fidèle à la version originale , Clive a néanmoins ajouté une touche de son vif humour anglo-saxon et un clin œil à Shakespeare en renommant Arlequin, l’un des personnages principaux, en Dromio, l’un des serviteurs de La Comédie des erreurs .
La pièce est accompagné d’un nouveau prologue et d’un épilogue mêlant les mots de Shakespeare et ceux de la metteuse en scène.
• Production des étudiants d’Avignon Université,
Distribution :
Iphicrates : Enzo Gosselin
Dromio : Raphaël Da Silva
Euphrosine : Lison Almeida
Cléanthe : Martina Ribera Saavedra
Philo : Ivan Johnston
Boatswain: Finn Hegarty
Création Lumière : Jérome Tomray
Chorégraphie : Valentina Citterio
Scènes de combat : Jérome Tomray
Remerciements :
Paola Ranzini, Stephane Dupont, Miranda Squire, Avignon Université, Europe Créative
Tarifs : 16 € Plein, 10€ Réduit
Nota bene : La présentation a lieu au théâtre de l’Archipel, 25 bis rue des remparts de l’Oulle, Avignon