La Dernière Bande

de Samuel Beckett

Théâtre

Du 7 au 29 juillet à 15h00
Relâches les mardis 11, 18 et 25 juillet

Dans “La dernière bande”, le personnage de Krapp, écrivain raté, totalement immergé dans sa névrose, soliloque en réécoutant chaque année une bande magnétique enregistrée 30 ans plus tôt, par lui-même… récit d’un échec amoureux.

Sa désespérance s’exprime par un comportement monomaniaque, obsessionnel, et délirant, accentué par un état d’ébriété avancée, nous conduisant sur un terrain burlesque typiquement beckettien.

Note du metteur en scène

Dans ce monologue, Krapp, écrivain raté, et clochardisé, soliloque, en réécoutant chaque année une bande magnétique enregistrée 30 ans plus tôt par lui-même, qui parle essentiellement d’une histoire d’amour ! Bonheur amoureux ! Puis échec ! Suivi d’une rupture dont il ne s’est jamais remis.

Au-delà de la dimension d’absurde toujours présente chez Beckett, ce qui m’intéresse particulièrement dans la mise en scène de cette pièce, et que nous tâcherons de mettre en lumière, avec Jean Charles Rousseau Rieznikoff qui jouera Krapp, c’est la peinture de la désespérance amoureuse pathétique et douloureuse.

En effet, Krapp dans un délire monomaniaque et obsessionnel, est totalement immergé dans sa névrose. Il réécoute tous les ans cette bande magnétique avec un plaisir parfois complaisant le récit de cet amour et de cet échec .

Il se raccroche à cette littérature avec nostalgie, (sa seule raison de vivre ?), et il pousse « sa folie » jusqu’à s’en prendre parfois violemment à l’homme qu’il était 30 ans auparavant.

Teintée d’ironie et de désespérance, il y a dans ce souvenir amoureux un certain romantisme, du lyrisme même, et c’est tout à fait singulier dans l’œuvre de Beckett. Krapp devient un personnage profondément attachant et pathétique… Et c’est en ce sens aussi qu’il est un héros Beckettien